Immersion argentine à la base Carlini et découverte de la faune australe

Alain et l’équipage du NDS Evolution ont mouillé plusieurs jours à proximité de la base scientifique argentine de l’île du Roi-George, découvrent les traditions de cette petite enclave d’Argentine au coeur des eaux australes… Son récits :

Dimanche 8 décembre

Nous passons la matinée à bord avant de débarquer sur la base argentine qui nous invite pour l’ « asado ». Tous les dimanches les cuisiniers sont en congé et c’est quelqu’un d’autre qui cuisine. Comme tous les Argentins sont des fans inconditionnels de viande, tous savent faire l’asado et c’est souvent le repas du dimanche. Quand nous arrivons sur place, un attroupement d’Argentins est posté derrière une barrière en tôle ondulée. Devant la tôle, 2 moutons rôtissent sur un feu de bois depuis 4 heures. A l’intérieur du baraquement, il doit bien faire 35 degrés! J’ouvrirais d’ailleurs bien l’une des nombreuses fenêtres pour avoir un peu d’air. Mais ces fenêtres sont factices, tant il est peu courant ici d’avoir à ouvrir les fenêtres… Nous nous mélangeons à la quarantaine de personnes serrées les unes contre les autres pour déguster le bœuf et le mouton, accompagnés de petits pois et carottes. Il y a du vin sur toutes les tables et des jus de fruit. Du bruit, des rires, des conversations, un joyeux brouhaha. Je parle avec deux Argentins du nord et leur pose 1000 questions. C’est une chance pour eux de trouver un emploi en Antarctique car ils sont payés deux à trois fois plus que sur terre.

Tout déplacement sur la base doit être soumis à autorisation et obligatoirement accompagnée par quelqu’un. Bertrand, Rita et moi partons faire un tour avec trois biologistes. Ils connaissent tout de la faune locale et c’est avec émerveillement que nous découvrons la richesse de la vie animale dans cette région fermement préservée. Nous voyons des éléphants de mer, des manchots papou, deux phoques de Weddell et au bout de la balade, des pétrels fulmar au nid. Magnifique paysage du bout du monde. Avec Bertrand, nous serions bien montés au sommet des « 3 Frères », ce reste de volcan. Mais cette zone est interdite, justement pour laisser des espaces entièrement préservés dans cette contrée si isolée mais de plus en plus fréquentée. 

Alain